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17 avril 2018

Oran Strasbourg - Avant-première du film de Jean-Marie Fawer "Mémoires d’une rive à l’autre" jeudi 26 avril 2018 à 18 h

Sur le Front de mer (Oran) Photo Jean-Louis HessJean-Marie Fawer en tournage sur le Front de mer (Oran) Photo Jean-Louis Hess

Jean-Marie Fawer, gérant d’Ana films, Richard Sancho Andreo, président de PasSages, vous invitent à l’avant-première du film "Mémoires d’une rive à l’autre" en présence du réalisateur jeudi 26 avril 2018 à 18 h au cinéma l’Odyssée, 3 rue des Francs-Bourgeois à Strasbourg, dans le cadre du partenariat entre les villes de Strasbourg et d’Oran et du projet Dialogue entre les deux rives, avec le soutien de la Ville de Strasbourg et de la Région Grand Est.

« Les premières images de l’enfance font le film de la vie » Léo Ferré

C’est un retour à la source de Strasbourgeoises et de Strasbourgeois qui ont en commun d’être né.e.s à Oran dans les années 1950. Ils s’interrogent dans un « flash-back » mémoriel sur leur rapport intime à la ville. Ils la quittèrent au fil de leurs histoires singulières, tissées avec le choc de l’indépendance algérienne. Oran les a marqués tel une matrice, une pierre angulaire de leur personnalité. Après des décennies d’absence, ils parlent de cette cité baignée de soleil et de mer qui enchanta leur enfance. Certains ont déjà pris le chemin du retour et la rencontre avec la jeunesse oranaise s’avère porteuse d’espoir.

- Documentaire Mémoires d’une rive à l’autre
- Réalisation Jean-Marie Fawer
- Montage Éléonore Greif
- Avec Boualem Ayad, Ouda Balaska, Jocelyne Behra, André Dahan, Geneviève Garrigues, Chantal Groell, Jean-Louis Hess, Mecheri Miloud, Richard Sancho Andreo, Jean-Dominique Tari, Nora Zaïr
- Coproduction PasSages/Ana films
- Durée 55 minutes
- Année 2017

Les coproducteurs

La société Ana films a été créée en 1993 à l’initiative de deux réalisateurs, Gautier Gumpper et Jean-Marie Fawer. Elle produit principalement des films documentaires à thèmes sociaux ou historiques et compte une cinquantaine de films à son catalogue, coproduits avec des chaînes comme Arte/ZDF, France 3 Alsace, Alsace 20, Mosaïk, Vosges télévision, KTO, France Ô… Site d'Ana films

Créée à Bischheim en 1995, l’association PasSages s’engage pour l’égalité des droits et l’éducation à la citoyenneté par la participation des habitant.es. Elle mène l’action interculturelle Oran-Strasbourg depuis 2014, initiée par quatre de ses membres né.es à Oran, qui ont décidé de favoriser les échanges et les rencontres entre leur ville natale et leur ville d’adoption. Blog de PasSages

Le réalisateur

Jean-Marie Fawer est né à Besançon le 14 septembre 1946. Il est réalisateur de documentaires, co-fondateur et gérant d'Ana films. Il a tourné une trentaine de films en tout. Jean-Marie Fawer est sensible à tout ce qui touche l'humain et témoigne de cette emphatie. Ses films parlent aussi de cette formidable énergie que les hommes et les femmes mobilisent pour être justes, solidaires, ouverts aux autres et aimant.e.s. La personne humaine le passionne avec ses aspérités, ses faiblesses, ses joies, ses peines, sa résistance, il cherche à travers son travail à devenir meilleur au contact des gens qu’il filme.

Ont participé au film (entre autres)

Boualem Ayad. Photo Nora Zaïr
Boualem Ayad. Photo Nora Zaïr

Boualem Ayad est né à Oran le 3 juillet 1948. Il est venu en Strasbourg pour des études de psychologie après une enfance et une adolescence riche en aventures et en événements dans sa ville natale. Il en a gardé des histoires pleines de saveurs. Très rapidement, il s'est engagé dans des actions auprès des jeunes et notamment en étant le président de l’association l'Étage pendant quatorze ans. Il a travaillé à la Friche Laiterie avec Jean Hurstel sur des projets artistiques dans les quartiers et il finit sa vie professionnelle comme médiateur au Polygone dans le cadre de la réinsertion des gens du voyage.

 

Jocelyne Behra. Photo Nora Zaïr
Jocelyne Behra. Photo Nora Zaïr

Jocelyne Behra est née le 18 mars 1949 à Oran. Sa famille résidait 7 rue Bichat. Elle a quitté cette ville à trois ans lorsque la mission militaire de son père a pris fin pour s’installer à Toulon où elle resta jusqu’à l’âge de quinze ans. La famille rejoignit l’Alsace en 1963. C’est à 19 ans que Jocelyne Behra s’installa à Strasbourg pour y faire ses études tout d’abord, puis en tant qu’enseignante. Elle y réside toujours. Jocelyne Behra est l’auteur de textes publiés dans les revues Encres Vagabondes, Lettre internationale et Décharge.

 

André Dahan. Photo Nora Zaïr
André Dahan. Photo Nora Zaïr

André Dahan est né à Oran le 23 juillet 1923. Il s’est marié le 9 novembre 1946 à Yolande Schirmer, née à Strasbourg. Il est père de trois enfants : Danielle née à Oran, Yves né à Oran, Philippe né à Strasbourg.
Il est également grand-père de 8 petits-enfants et arrière grand-père de 3 petits-enfants. André Dahan a suivi des études supérieures à Oran. Il est diplômé de l'Union algérienne du Bâtiment : formation de Cadres techniques supérieurs et d'ingénierie des travaux publics et du bâtiment.

Durant la Seconde Guerre mondiale, en mars 1943, étudiant et pupille de la Nation (guerre 14-18), André Dahan s'engage volontairement dans l'armée française pour la durée de la guerre. Il est affecté au Régiment d'Artillerie Coloniale du Maroc et de la 1e Armée française commandée par le général de Lattre de Tassigny. Il part pour de grandes manœuvres en Algérie et en Corse. Le 15 août 1944, André Dahan embarque à Ajaccio pour débarquer en Provence, à La Nartelle. Il participe aux combats et à la libération de Toulon. Il avance avec son armée jusqu'à Strasbourg où le 14 février 1945, cantonné à Strasbourg, il visite la Cathédrale puis rejoint une brasserie Le Pflumio place Broglie où il rencontre Yolande Schirmer. C'est le coup de foudre. Ils se voient tous les jours jusqu'au départ du régiment d'André en avril 1945 pour l'invasion de l'Allemagne. André est démobilisé le 15 octobre 1945 et retourne à Oran. D'avril 1945 à octobre 1946, André et Yolande sont séparés mais correspondent régulièrement. En octobre 1946, Yolande traverse seule la Méditerranée pour épouser André en novembre 1946.
Décorations :
Chevalier dans l'ordre national du mérite
Croix de guerre 39/45
Croix du combattant volontaire
Croix du combattant
Médaille de reconnaissance de la Nation
Médaille commémorative 39/45 avec agrafes «Libération» et «Engagé volontaire »
Officier honoraire de l'Armée Française

Vie professionnelle :

Architecte à la Ville d’Oran du 1er janvier 1948 au 31 juillet 1962 (maire : Henri Foucques Duparc)
- Voirie : voies nouvelles, boulevard Front de Mer, ponts
- Assainissement : réseau des égouts des faubourgs, émissaire (4 km à 30 m sous terre) collecteurs primaires, secondaires, tertiaires
- Bâtiments : centres d'hébergement, centres de recensement, centres sportifs
- Travaux effectués à titre privé : mosquée de quartier, bains maures, villas
André Dahan quitte Oran le 29 juin 1962 et débarque à Port Vendres le 30 juin 1962. Il se trouve en congés règlementaires jusqu'au 31 juillet 1962. Puis la carrière d’André Dahan se poursuit à Strasbourg.

Ville et Communauté urbaine de Strasbourg (Pierre Pflimlin maire-président jusqu'en 1983 et Marcel Rudloff maire-président jusqu'en 1988)
Du 1er août 1962 au 31 juillet 1988 : Rapatrié d'Algérie, André Dahan est réintégré au service d'architecture de la Ville dirigé par R. Will, architecte en chef. Il est affecté à la section grands projets dirigée par François Sauer, architecte principal (sports, espaces verts, équipements socioculturels, centres de secours, aménagements d’espaces publics, cimetières, équipements techniques, enseignements-écoles, restauration, réhabilitation). André Dahan a été admis à la retraite en tant qu’architecte en chef le 1er août 1988.
- Notons, entre autres, sa participation à la construction de la piscine de la Kibitzenau et de centres sportifs (Koenigshoffen, Canardière, Red-Star, Stade Egalité, Pourtalès, Tennis du Wacken, Elsau, Esplanade, Stade de La Meinau, Eckbolsheim, Oberhausbergen, La Ganzau, canoë-kayak de l’Elsau, stand de tir de La Canardière, annexe du stade Vauban).
- Dans le domaine de la culture, le Palais de la musique et des congrès, inauguré le 17 octobre 1975, le centre culturel de Neudorf Marcel Marceau.
- Pour les secours, l’extension de Strasbourg Finkwiller, à Illkirch-Graffenstaden, à La Robertsau, à Cronenbourg ainsi que les dépôts d’incendie de Lipsheim, de Eckwersheim, de Wolfisheim.
- Pour les jardins ouvriers et familiaux, le Krummerort, les Vannnnneaux, la Holtzmatt, la Breitlach.
- Pour les places publiques : place Broglie (jets d’eau-jardinières), place d’Austerlitz 1962-1963 (jeune fille à la tortue et bassin), église Saint-Maurice (socle de la statue de Jeanne d'Arc)
- Pour l’enseignement, agrandissement des locaux de La Faisanderie, collège d'enseignement spécialisé de La Canardière
- Pour les cimetières, cimetière Sud : extension de La Canardière, extension et bâtiment du cimetière Ouest Cronenbourg, création du cimetière de Schiltigheim, extension du cimetière Nord La Robertsau, création du cimetière de Holtzheim, bâtiment du cimetière Saint-Hélène
- Pour les services, Ateliers municipaux de la Plaine-des-Bouchers, serres de l'Orangerie et bâtiment
- En ce qui concerne les rénovations, à Holtzheim, rénovation du bureau de poste, à Eckbolsheim, transformation et réorganisation de la mairie, à Lipsheim, transformation et réorganisation de la mairie, transformation en centre culturel de la Grange.

 

Geneviève Garrigues. Photo Nora Zaïr
Geneviève Garrigues. Photo Nora Zaïr

Geneviève Garrigues est née le 9 avril 1948 à Oran, faubourg Bastié, rue François Jarsaillon. Elle a vécu treize ans dans ce quartier populaire où sa mère enseignait à l'école Victor Hugo qu’elle a elle-même fréquentée jusqu'à l'âge de dix ans avant d'entrer au lycée Stéphane Gsell. Elle a été une enfant du colonialisme non pas militant, mais comme un état de fait où deux mondes se côtoient, chacun d'un côté d'un mur parlant des langues différentes, menant des vies différentes. Elle a quitté l'Algérie en 1961. La violence de la guerre a traversé son enfance mais les traces qu'elle a laissées lui ont permis d'interroger ce tumulte et de donner peu à peu du sens à cette traversée.

 

Chantal Groell. Photo Fay Lafaille
Chantal Groell. Photo Fay Lafaille

Chantal Groell est née le 7 mai 1951 à Casablanca. Elle a grandi à Oran jusqu'à 11 ans. Elle a eu deux frères, l’un né à Mostaganem et l’autre à Oran. Son père était né à Gériville (actuelle El Bayadh) et sa mère à Rélizane. Son père était garçon de café et sa mère ne travaillait pas. La famille habitait place Laurence jusqu’aux 11 ans de Chantal qui à cette époque fréquentait le Collège Jules Ferry. En 1962, Chantal a quitté l’Algérie avec son père et c’est sur le bateau qu’elle a appris la mort d’un de ses frères. Elle a d’abord habité à Marseille où son père est devenu chauffeur de taxi. Alors qu’elle avait quinze ans, celui-ci a été muté à Strasbourg. Elle y a trouvé les hivers très rigoureux et « cela a été très dur » dit-elle. Son baccalauréat obtenu, Chantal a suivi les cours de l’École Pigier, ce qui fut un sacrifice financier pour ses parents. Elle a réussi le concours d’entrée à la Préfecture de Strasbourg.

 

Jean-Louis Hess. Photo Nora Zaïr
Jean-Louis Hess. Photo Nora Zaïr

Jean-Louis Hess, est né le 18 avril 1953 à Oran. Photographe strasbourgeois, membre fondateur du Collectif Chambre à part, docteur en arts visuels, enseignant à l'Université de Strasbourg, membre du CA du Festival Strasbourg-Méditerranée. De sa jeunesse passée en Algérie, il a gardé le goût de la lumière qui fait l'essentiel de ses photographies.

 

Mécheri Miloud. Photo Nora Zaïr
Mécheri Miloud. Photo Nora Zaïr

Mécheri Miloud est né le 9 mars 1951 à Mostaganem en Algérie. Sa mère, née en 1926, est fille d'une famille de paysans (descendants de Suisses venus repeupler la vallée de l'Andlau) à La Chaume-des-Veaux, Champ du Feu, Le Hohwald. Son père est né en 1926, il n'a que 6 ans quand son père décède d'avoir inhalé des gaz dans les tranchées de Verdun. Son père s'engage alors dans les tirailleurs algériens à l'âge de 17 ans, débarque en Provence et remonte jusqu'en Alsace ; rencontre sa future épouse au Hohwald où il est chargé de garder des prisonniers allemands qui aident dans les fermes, se marie. Ils ont deux enfants... Un prisonnier allemand se mariera avec sa belle-sœur. Le couple retourne s'installer à Mostaganem avec leurs enfants, qui ne parlent qu'alsacien. Mécheri est l'aîné des enfants nés en Algérie, ils seront huit enfants en tout. Ils vivront la guerre d'Algérie comme tout le monde, leur père est sur la liste des gens à abattre et arrive à se réfugier après le cessez-le-feu du 19 mars dans un quartier arabe, la famille l'y rejoindra plus tard. Après l'indépendance, la famille s'installe à Oran dans le quartier Cité Jourdain, Les Castors. Entré en 6e, Mécheri aura une scolarité perturbée et pleine de méandres. La famille quitte Oran le 6 septembre 1966. Il prend sa retraite en 2011 après une carrière dans la CTS. S'il pratique la photographie en référence à la lumière oranaise et la tiède douceur des vents marins, il le doit à la beauté des paysages de son enfance.

 

Richard Sancho Andreo. Photo Nora Zaïr
Richard Sancho Andreo. Photo Nora Zaïr

Richard Sancho Andreo est né à Oran le 18 octobre 1952. Il a quitté Oran en septembre 1957 pour Barcelone où son père était né. Sa famille maternelle et paternelle a immigré d'Espagne (de la région de Murcia et de Barcelone) au début du XXe siècle. Il est venu étudier à Strasbourg en sciences politiques, en quittant un pays sous la dictature de Franco. Animateur, directeur socio-culturel, fondateur et directeur de l'association Themis pour l'accès aux droits des enfants et des jeunes, puis chargé de mission à la Ville de Strasbourg, il a travaillé pendant sa carrière professionnelle pour la promotion des droits et le dialogue interculturel. Il a été élu à la Ville de Bischheim et à l'Eurométropole de Strasbourg. Il est président de l'association PasSages.

 

Nora Zaïr. Photo DR
Nora Zaïr. Photo DR

Nora Zaïr est née à Oran le 17 juillet 1971. Ingénieure en hydraulique de formation, elle s'est mise à la photo en 2012. Elle est aujourd'hui artiste photographe, freelancer et formatrice photo. Elle s’intéresse à la photo documentaire, et travaille sur l'identité et la mémoire algérienne. Elle a participé à plusieurs expositions, rencontres et salons de la photo à travers l'Algérie. Dernière exposition au Musée d'art moderne Oran (MAMO) pendant la Biennale méditerranéenne des arts modernes d'Oran. Elle est aussi membre de jury dans plusieurs concours photo à Oran, deux fois au salon de la photo de la ville de Ghardaïa, et une fois au premier salon de la photo de la ville de Blida. Expositions collectives à l'échelle internationale, dans le cadre des échanges Oran-Strasbourg : « Regards croisés Strasbourg-Oran » organisée par PasSages à la galerie Art’Course en 2016, « Dialogues entre lesdeux rives » organisée par PasSages à l’Ecole nationale d’architecture de Strasbourg (ENSAS) en 2017 et, dans le cadre du Mois de laphotograhie, à Hang'Art Events (Schiltigheim) et au Divanoo (Bischheim) en 2018. Résidences à Toudja en 2015 et à Strasbourg en 2017. Elle dispense aussi des formations à l’Institut français d'Oran.

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