Agir pour la paix
« Il y a des périodes de l’année plus propices aux contes ; il y a des endroits aussi. Sous l’arbre à palabre, à la bibliothèque, dans une veillée autour du feu, dans les bras d’une mama, d’un papa, d’une mami, d’un papi. Aujourd’hui nous avons invité à un conte dont tous les enfants et les grands enfants rêvent ! Celui de vaincre la peur, le méchant, l’ogre, la tempête. Ce conte comme tous les contes à un début et nous l’espérons plein de fins ; celles que vous écrirez, partagerez, transmettre, en textes, en chansons, en danses, en prières, en souhaits.
Nous avons commencé ce conte, il y a quelques mois avec Bernadette Gillot. Nous étions effarés tous les deux par les enfants tués à Nice, à Toulouse dans des attentats aveugles ; mais nous avons aussi pensé à tous les enfants qui meurent dans des conflits qui ne les concernent. Nous avons tous à l’esprit, que au fil des siècles, les populations civiles, les enfants ; les femmes et les familles sont de plus en plus en nombreuses dans les guerres. C’est une évolution dramatique de prendre les personnes civiles en otage comme boucliers humains.
Face à cette violence, nous sommes impuissants. Comment agir ? Si ce n’est par la violence elle-même ?
À notre niveau, ici à Bischheim, nous devions y répondre par un message de paix, de partage entre les cultures sans distinction dans le respect des croyances, des origines.
Bischheim a une tradition de dialogue, y compris dans nos instances municipales. L’association PasSages depuis plus de 15 ans fait vivre avec les enseignants, les communautés religieuses, la Ville et les autorités locales une pédagogie de la paix et du respect. La Ville de Bischheim l’a intégré dans son projet éducatif local et aujourd’hui nous avons marché enfants, adultes pour la Paix.
Le symbole est fort car il n’y a pas de pire radicalisation que celle du repli et du rejet de l’autre. »
Richard Sancho Andreo, président de PasSages, 17 décembre 2016, pour les Lumières de Bischheim